— Texte de Sylvie Logean publié dans Le Devoir le 4 décembre 2017
« Loin de n’être réduit qu’à ses organes, à ses os ou à ses nerfs, le patient qui entre dans le cabinet d’un médecin a pourtant fondamentalement besoin d’être écouté. Son motif de consultation n’est pas distinct de sa vie, il y est, au contraire, intrinsèquement lié. En se racontant, la personne malade donne du sens à ce qui lui arrive. Un sens que le médecin doit être capable d’interpréter, vis-à-vis duquel il doit pouvoir ressentir de l’émotion, sans pour autant se laisser déborder par elle.
Dans un système qui tend vers une technologisation toujours plus croissante, les médecins peuvent-ils apprendre à mieux comprendre le vécu du patient, ses interrogations ou ses craintes? Professeur associé à l’Institut éthique, histoire et humanités de la Faculté de médecine de l’Université de Genève, Alexandre Wenger s’attelle, dans le cadre de cours dispensés aux futurs médecins, à livrer des clés permettant de créer une meilleure alliance thérapeutique. Pour ce faire, il s’appuie sur la littérature et des ateliers d’écriture, dans la mouvance de ce que l’on appelle la médecine narrative. » Lire la suite
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